Le goût des autres

Le manspreading dont on ne parle pas assez

Le manspreading dont on ne parle pas assez

70. 90. 130. 
« Décibels ». Le mot est joli, mais quand les chiffres qui le précédent s’envolent, ils renvoient à une réalité moins jolie : le bruit nuit à la santé.

Or dans les rues de Lyon, qu’est-ce qui malmène le plus les oreilles, les nerfs, mais aussi le rythme cardiaque ? : les moteurs de grosses voitures, motos et scooters, aux pots d'échappement souvent tripatouillés. Et qui, à l'écrasante majorité, fait un usage caricatural de la pédale ou de la poignée d’accélérateur: ces messieurs. Cet étalement sonore ne serait pas une sorte de manspreading motorisé ? Ça y ressemble fort. Manque de savoir-vivre, bêtise, boursouflure du moi, teintés de machisme, surtout, violence ordinaire envers les autres. Sans parler de la surpollution. Et tout ça, pour quoi ? Pour leur bon plaisir, leur défoulement. Et parce que quasi rien n'empêche de confondre "amusement" et "déplacement". Curieux ce besoin d'essayer de s'imposer (de se rassurer ?) à coups de vroum-vroum. Alors, le pouvoir de revoir le code de la route pour l’adapter aux connaissances médicales et aux comportements d’aujourd’hui, on ne l'a pas. Mais, en attendant, on veut croire aux pouvoirs de la moquerie prise de conscience.

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