Mais où sont-ils passés ?
En ces temps de sociabilité contrainte, il est bon de réfléchir depuis son plateau-télé aux usages créateurs de convivialité au resto qui se perdent. On n’est pas à l’abri de bonnes suprises.
La tournée du patron
Elle se fait très discrète par les temps qui courent. Même au terme d’ardoises bien chargées. Même sous la forme d’un café offert. Certains y voient un effet collatéral de la disparition des vrais tauliers eux-mêmes. Pourtant, on ne connaît guère de geste plus ample mais aussi plus efficace pour forger l'habitué et semer la bonne humeur. Triste.
L'apéro aux gratons
Emblème de l'apéritif gone jusqu'à il y a encore quelques années, les lois bien que changeantes de la nutrition ont progressivement bouté les gratons hors des coupelles grignotage. Limite révolutionnaire d'en proposer en 2020.
Le menu " ouvrier " avec vin et café inclus
On aime bien se laisser porter par ces formules à roulettes qui entraînent jusqu'au dessert sans se poser de questions ni se ruiner. Encore plus depuis que Lyon pratique le hold-up avec des vins au verre - pas atomiques du reste - démarrant à 7 € (ça fait tousser, pas le moment).
Le petit pot
Celui en porcelaine ou en métal qui tenait au chaud le lait pour allonger à discrétion son café ou son chocolat #laclasse. Disparu aussi.
La presse
Un café, un bistrot sans journaux à éplucher par plaisir, ou pour se sentir moins seul avant de le tendre à son voisin de table qui l’attend, c’est comme une tarte tatin sans pommes. Manque un ingrédient phare.