Le prochain étoilé de Lyon

Menu unique en plusieurs services, mets de choix, peu de couverts, on se doutait que ça allait être bon. Mais pas à ce point. Soyons honnêtes, on a déjà vu cette même équation provoquer un certain ennui, une forme de lassitude à chaque nouvelle apparition des serveurs. Tu crois que ça va encore être long ?

Rien de tout cela chez La Sommelière. Un ravissement de tous les instants. Une justesse lumineuse dans les saveurs, les cuissons. Pas d'esbroufe. Rien en trop. Le menu défile en une série de petits plats d'orfèvre, sans le moindre ronron gastronomique ni bonne continuation-madame-monsieur. Tellement soufflant qu'on en oublie l'addition, trop affairé à tenter de comprendre comment le chef Takafumi Kikuchi, en duo avec Shoko Hasegawa en salle, (la sommelière, c'est elle) parvient à obtenir autant de maîtrise sensible. De la gastronomie ? Un moment de grâce plutôt.

Viens, on part pour le dernier frisson gourmand de la ville